Pour cette 23ème édition, le soleil était présent comme d'habitude, mais il était accompagné par un fort vent du nord qui avait amené avec lui son copain le froid. Malgré ces deux derniers participants indésirables, des centaines de randonneurs pédestres, cavaliers et vttistes envahissaient en ce dimanche matin le paisible village de Génis à peine réveillé par le bruit d'une circulation automobile inhabituelle et le claquement des sabots des chevaux sur le bitume.
Parmi la multitude hétéroclite et bigarrée, un unique vagabond cherchait en vain un visage connu pour s'en faire un compagnon de virée sur le circuit de 35 km qui allait se révéler exigeant.
Ce bolide était coincé comme moi dans des ralentissements à répétition sur la rocade bordelaise et malgré ses centaines de chevaux sous son capot et celui qui orne sa carrosserie, je suis certain qu'il n'allait pas participer à la rando équestre de Génis.
180 km plus loin, trés belle vue sur le joli et vieux village d'Hautefort couronné par un magnifique château (MH) 16/17 et 18ème siècle.
Trés pratique le stationnement au stade du village à proximité immédiate des douches et d'un second lieu d'inscription de proximité.
I
Inévitable avant le départ, un vrai petit déjeuner avec café, thé et chocolat chaud accompagnés d'un délicieux croissant et de diverses patisseries et gourmandises.
La cour de la salle des fêtes grouille de monde. Après s'être inscrit, chacun, gobelet de boisson chaude et croissant en main rejoint son groupe dans l'attente du départ sur la place de la fontaine.
Le président de l'association "Pays d'Auvézère", micro en main, juché sur la margelle de la fontaine, donne les dernières consignes avant de lâcher les hordes impatientes de vttistes, marcheurs et cavaliers.
Ceux là sont prêts à boucler les 50 km d'un parcours accidenté et de toute beauté.
Ca piaffe, ça piaffe, vite, il faut les libérer !!!
Ca y est, c'est parti avec les premiers autour de l'étang de Born.
Après l'étang de Born, la forêt domaniale du même nom (Bertran de Born né en 1140 à Salagnac et mort en 1215, était un troubadour périgourdin auteur de "Sirventès", pièces d'inspiration politique et morale).
A travers la forêt domaniale et ses larges allées carrossables.
Pas d'inquiétude, je ne vais pas clôturer cet article avec cette photo !
C'est la barbe les chemins qui longent des barbelés !!!
Le premier qui ne me fait pas un sourire en passant devant l'objectif, je l'envoie au piquet mais bon prince, je lui laisse choisir le piquet qu'il veut pour accomplir sa pénitence !
En bordure de ce champ, j'ai pris du champ pour avoir suffisament de profondeur de champ afin de saisir dans le champ de mon objectif ces deux vttistes.
Sur le plateau, des prairies à perte de vue.
Si les vaches regardent passer les trains, les bolets apprécient de voir passer des vttistes !
Au milieu des bois, dans le lit d'un torrent assèché, git l'épave d'une voiture des années 40/50. Qu'elle cette voiture ?
Voici un indice avec la plaque du constructeur de ce véhicule.
Alors ?!!!
C'est une, c'est une........
.........4CV Renault.
Forêts et prairies se partagent le paysage des reliefs corréziens.
Encore une épave dans un pré, celle d'une traction avant Citroën.
10h58, premier ravito dans un hameau corrézien.
Avec une succession de montées et de descentes trés pentues, notre incursion en Corrèze a mis nos organismes à rude épreuve.
Aaaaaah les descentes, s'il n'y avait pas les montées, ça serait le pied !!!
11h56, deuxième ravito.
Sentier descendant et zigzagant, génial !
Vesses de loup perlées. Ces champignons sont comestibles jeunes sans plus.
Arrivée au fond d'un vallon par une descente escarpée au pied de laquelle coule un mince filet d'eau.
Paysage corrézien.
Enfin un joli petit cèpe.
Elégantes campanules dans une prairie.
Jolies petites fleurs que je n'ai pas réussi à identifier.
Caché au milieu de la végétation luxuriante, un bel étang discret et mystérieux.
Arrivée dans la fameuse Cité de Clairvivre, exemple surprenant en pleine campagne de l'architecture des années 1920/1930.
13h11, escale gourmande pour tous dans le haut-Clairvivre pour déguster la soupe paysanne.
Par ici la bonne sou-soupe avec un verre de Bergerac rouge siouplait !!! Merci mesdames !
Et un p'tit noir pour relancer la machine !
On boit sa soupe, on partage le casse-croute en discutant avant de repartir après avoir repris des forces.
Je suis reparti avec un camarade toulousain qui en avait comme moi, plein les pattes !!!
Direction l'arrivée, c'est à dire Génis mais si pour le moment ça roule cool sur un plateau dominant un magnifique paysage, nous ne sommes pas pour autant au bout de nos peine car il va falloir descendre dans les gorges de l'Auvézère( ça c'est plutôt sympa !) mais il va falloir surtout en ressortir et là, c'est pas de la gnognotte !!!
C'est ti pas beau ?!!!
Le long de l'Auvézère. Avec de la compagnie, le retour fut plus facile que si j'avais été seul. A deux, en papotant, en rigolant, en se soutenant et en s'attendant nous avons rejoint Génis plus facilement.
Une collation bienvenue à l'arrivée avec des boissons chaudes, en voilà une idée qu'elle est bonne !!!
Après une bonne douche au stade, il est temps de quitter ce pays de cocagne alors que le jour décline plus tôt que d'habitude avec le passage à l'heure d'hiver.
Inscris pour 35 km, j'en ai parcouru en fait 42 à cause d'un balisage un tantinet léger. Je me suis égaré par deux fois et grâce au gps j'ai pu retrouvé la bonne direction. Pas d'énervement pour autant car même hors circuit, le parcours était super par des chemins sympas et des paysages magnifiques.
Merci aux bénévoles de Pays d'Auvézère pour cette belle organisation et sans aucun doute possible à l'année prochaine !